J’ai passé quelques jours à Pékin pour découvrir les sites
les plus touristiques et se perdre un peu dans cette très grande ville. La
ville est maintenant remplie de buildings modernes et les hutongs, quartiers
traditionnels et populaires, se font rares, mais il y a encore beaucoup de
choses à voir et quelques traces du vieux Pékin.
Je suis arrivé près de la place Tian’Anmen au cœur de Pékin.
La place a une superficie impressionnante et son architecture ainsi que celles des
bâtiments autour (le palais de l’Assemblée du Peuple, les musées d’Histoire et
de la Révolution,
le mausolée de Mao) sont dans un style très stalinien ! J’ai
trouvé ça assez sombre et on ne peut oublier ce qui s'y est passé en 89. Si on ajoute à cela les nombreux policiers présents un peu partout, ce n'est pas l'endroit le plus joyeux de Pékin! Et, au passage, toujours autant de gens se pressent pour visiter le mausolée de Mao...bien inquiétant mais comment dire qu'on est allé à Pékin sans passer par là??
Le premier soir, je me suis baladé la nuit du côté de mon
auberge (à l’est de la Cité interdite) et je suis tombé sur plusieurs marchés de nuit. Le premier était une
longue rangée de stands vendant des petits trucs à grignoter : des
brochettes (viande, poisson ou de fruits caramélisés miam !!!), des
fruits, du bœuf et légumes sautés ou, pour les plus courageux, des brochettes
d’insectes…
Dans une autre rue, il y avait avec encore des stands de
nourriture ou des vendeurs de souvenirs en tout genre. Il faut savoir que quand
on fait un tour sur ce genre de marché, les vendeurs chinois sont plutôt…insistants !
Si, par hasard, on décide de s’arrêter devant leur stand (et même si on ne fait
que passer d’ailleurs…), ils vous présentent leurs précieuses marchandises sans
rien oublier (de la Mao watch aux statuettes « artisanales » !!) et, si l’on veut
acheter, la négociation est de rigueur (au moins diviser le prix par trois au
début…).
La Cité interdite...l'une des visites que j'ai préféré à Pékin! La Cité interdite était la
résidence impériale sous la dynastie des Ming, puis des Qing. Elle est divisée en
plusieurs cours et, généralement, une porte ouvre l’accès à une cour et ses
palais. Par ailleurs, elle était bien sur interdite au gens du peuple (d’où son
nom!) et seulement occupée par l’empereur, l’impératrice, les concubines, les
eunuques
Porte de la Paix Céleste...
La porte du midi et Xihe men...
Dans la cour extérieure, on trouve les bâtiments les plus
imposants, qui servaient aux grandes cérémonies, banquets et où l’empereur
gérait les affaires d’Etat (porte de l’Harmonie suprême).
Le palais de l'Harmonie suprême (malheureusement en rénovation)...
Le palais de l'Harmonie du milieu...
Le palais de l'Harmonie préservée...
Une belle sculpture en un seul bloc (transporté depuis l'est de Pékin en creusant des fossés!!)...
Dans la cour intérieure, on trouve les palais qui servaient
de résidence à l’empereur et à l’impératrice sous certaines époques (tout en
sachant que les différents palais de la
Cité interdite n’avaient pas la même fonction suivant les
dynasties et les empereurs…)
Palais de l'union...
Le jardin impérial est un très beau jardin chinois avec de
vieux cyprès, des pins, des roches (dont je ne connais pas le nom !) et
des pavillons.
Au centre, le Pavillon de la Tranquillité impériale...
A l’est et à l’ouest de la cour intérieure, six palais
servaient de résidence aux concubines, parfois à l’impératrice, de lieu pour la
calligraphie et la lecture, de salle pour les repas, etc…
En sortant de la Cité interdite par le nord, on se trouve face à la colline de
charbon et au parc Jinshan. Par ailleurs, c’est une colline artificielle (Pékin
est une ville très plate…), qui protège la cité des mauvais esprits ! Elle
était également réservée à l’empereur uniquement. Du haut de la colline, on
surplombe la ville et la cité…
En continuant vers le nord, on arrive au niveau des tours
des tambours et de la cloche, qui sonnaient suivant la division du temps de l’époque…
La tour des tambours...
La tour de la cloche...
Autour des deux tours, on peut se balader dans des hutongs
et essayer de deviner l’intérieur des maisons traditionnelles (siheyuan). Les
hutongs sont composés de petites rues et de maisons serrées les unes aux autres.
C’est plutôt agréable de s’y promener et d’essayer de retrouver l’ambiance du
vieux pékin. Il parait qu'il y a à Pékin autant de petits hutongs qu'il y a de poils sur un boeuf...seulement c'est en train de changer et c'est de plus en plus difficile de trouver des hutongs dans Pékin étant donné la vitesse à laquelle ils sont détruits pour laisser place à de grandes tours modernes (la face cachée des JO??). Biensûr, il est difficile de laisser de vieux hutongs délabrés et dans un sale état juste pour le plaisir des yeux des touristes, mais reconstruire une tour sans âme à la place n'est peut être pas l'idéal non plus! Surtout qu'on peut constater à certains endroits que certains hutongs ont été rénovés et n'ont pas perdu de leur charme (y aurait-il un dirigeant important du parti qui ne voulait pas que sa siheyuan soit détruite??!!)...bref!
A l’ouest des tours, il y a plusieurs lacs où on peut faire
de belles balades. Certains pékinois courageux osaient se baigner alors que j’avais
du mal à me réchauffer avec trois tee-shirts, deux pulls et un manteau…